Si doux et si douloureux

Mon filleul est venu passer deux jours à la maison. C’est désormais devenu une tradition autant appréciée par ce petit bonhomme de maintenant 6 ans que de sa marraine et de son tonton.

Il a été tout simplement adorable et pendant deux jours nous avons vécu façon famille Ricoré. C’était juste parfaitement parfait. Mon mari a préparé le repas pendant qu’on sortait le chien, j’ai fait la vaisselle pendant qu’il gérait la douche, nous avons disputé d’âpres parties d’Uno, et je lui ai lu une histoire et fait un dernier bisou avant de dormir. Il a aidé mon homme à préparer des madeleines au chocolat, et il est, comme d’habitude, reparti avec un tableau patouillé à 4 mains.

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Je sais bien que tout cela était un moment hors du temps, sans une longue journée de travail dans les pattes, sans les contraintes du long terme, les disputes avec le grand frère … Mais c’était si doux et si douloureux à la fois de toucher du doigt la famille que nous aurions pu former. Il a d’ailleurs confié à sa maman : « Ce serait un peu comme si j’étais leur enfant pendant deux jours. »

C’est qu’il sait toucher juste ce garçon ! Ce matin, lassé des légos et du dessin il m’a expliqué : « Vous n’avez pas beaucoup de jouets, c’est normal vous n’avez pas d’enfants. C’est ça le problème, vous n’avez pas d’enfants.  On aurait pu jouer avec eux et leurs jouets ». 

C’est ça le problème.A voir si Super Lapin peut y remédier…

Merci à ses parents pour ces liens si privilégiés que nous avons pu tisser.

En avril, place au grand frère .

 

Profitez de la vie !

Hier soir, j’ai discuté longuement avec ma voisine d’en dessous. Une charmante dame de 76 ans.

J’ai fini par lui lâcher que nous n’aurions jamais d’enfant à une énième réflexion sur le thème de « Ah ben, même si ça fait plus de bruit, j’aurais préféré que vous ayez un bébé plutôt que de prendre un chien« .

Et elle a commencé à me parler de sa vie, de son mari mort d’un cancer du colon qui l’a laissé seule avec une gamine de onze ans, de sa fille partie vivre aux Etats-Unis et qu’elle n’a vu qu’une fois en sept ans, et de son propre cancer dont elle craint une récidive…

Et de conclure : « Ce n’est pas si grave, vous avez déjà trouvé un bon mari. Profitez de la vie.  »

 

Un an

Lundi, cela faisait un an que nous avons renoncé à la PMA et à notre désir d’être parents.

Hasard du calendrier, mon nouveau gynécologue m’avait donné rendez-vous ce matin-là. Prenant mon courage à deux mains j’ai décidé qu’il était temps de ne plus subir ces règles si pénibles, douloureuses, abondantes … et inutiles !

Je suis vraiment soulagée d’avoir trouvé quelqu’un d’humain et plein de tact. Il a posé les questions nécessaires, et j’avais à peine les yeux rougis en évoquant tout mon parcours.

Nous avons évoqué les différentes possibilités et je suis ressortie avec mon ordonnance pour un stérilet. Un comble, non ?

Y’a plus qu’à maintenant.