Ça ne pouvait pas durer !

J’ai toujours eu des périodes sans et des périodes avec, des semaines où tout va bien, où je me sens prête à tout, où j’ai l’impression que cette fois-ci, c’est la bonne, je tiens le bon bout … et puis tout à coup, j’ai tant de mal à me lever, à trouver du sens à ce que je fais, et je ne souhaite que me pelotonner au fond de mon lit.

Depuis novembre, exit la salle de sport, les rituels matinaux et autres bonnes résolutions. Et bonjour les questions existentielles, les doutes et la culpabilité de me laisser aller.

On rajoute par dessus ça une bonne semaine de grippe, quelques mauvaises nouvelles dans mon entourage et l’impuissance face aux tragédies humaines qui se jouent en ce moment.

Et puis il y a Noël ! Je pensais que cette année, ça irait, que c’est bon, je gère. Pas besoin de s’enfuir à l’étranger comme l’an passé.

J’aurais tant voulu décorer le sapin avec mes enfants, déambuler ensemble dans un marché de noël, préparer des bredele en famille, leur faire croire au Père Noël, voir leurs yeux briller en ouvrant leurs paquets, bref vivre toute cette magie de Noël qu’on nous vend par kilos en ce moment … Ma belle-mère l’a bien dit : Noël de toute façon c’est pour les enfants !

Et quand j’y pense, j’ai les larmes qui montent et le cœur qui se serre.

La bonne nouvelle c’est que rien ne dure…

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Le test !

Cet après-midi, ma cousine et son mari sont venus prendre le goûter avec leur petite fille d’un an…

Que d’appréhension pour cette rencontre : je n’avais encore jamais vu cette demoiselle.  Lors de leur dernière visite en Alsace, il y a quelques mois, je n’avais pas eu le courage de les voir (ou alors j’ai été assez sage pour me préserver, question de point de vue). C’est le seul bébé de la famille …

Cette nuit,  mon cerveau m’a tenue réveillée de  1h30 à 5h… (J’en ai profité pour finir de lire Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates).

Je ne savais pas comment j’allais réagir. Je me sens plutôt en paix avec ma non-maternité depuis la rentrée mais j’ai vécu en milieu protégé : pas de femmes enceintes, d’annonces de grossesse ni même de bébés autour de moi …  Alors est-ce que je n’allais pas craquer devant la petite puce ? devant les parents béas d’admiration ? Est-ce que je n’allais pas retomber de haut ?

Les voilà maintenant repartis et verdict : ça va !  Elle y a pourtant mis du sien pour me faire craquer : sourires et rires à gogo, grands yeux curieux, petits points serrés autour de mes doigts pour la faire marcher dans l’appartement, coucou de la main pour dire au revoir, et même pas de pleurs !

Alors j’ai le coeur un peu gros ce soir, mais pas de crise de larmes ou de gros coup de blues en vue. Juste besoin d’une soirée cocooning … d’ailleurs je vais de ce pas me glisser sous un plaid et admirer le beau sapin fabriqué par mon chéri ( et que je n’aurai pas besoin de surveiller pour empêcher des petites mains de le faire dégringoler !).

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