Mi-figue mi-raisin

Mon père me faisait remarquer que mon dernier article était vraiment mi-figue, mi-raisin. Peut-être parce que JE suis mi-figue, mi-raisin en ce moment.

Je bricole des p’tites poules, je cherche mon arbre de Pâques, et je décore des sablés en forme d’œufs … et puis je pense que j’aurais aimé partager ces moments avec mon enfant.

Je me défoule toute seule dans mon nouveau jardin partagé, à profiter des rayons fugaces du soleil… et puis ma gorge se noue car ce n’est pas comme ça que j’avais imaginé de passer le dimanche de Pâques.

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Je vais manger chez mes parents avec plaisir … mais en contemplant à regrets le jardin dans lequel aucune chasse aux œufs ne sera organisée (ok, il pleuvait et mon chien les aurait tous mangés, n’empêche !)

Je passe une très agréable après-midi couture avec deux copines, rythmée par les bruits des jeux de leurs enfants. Et je pleure le soir dans mon lit sur cette vie de famille que je ne connaîtrai jamais … et que j’ai, malgré tout, tant de plaisir à côtoyer.

Alors même si je souris, si je suis pleine d’enthousiasme et de projets, si je vais de l’avant, cela ne veut pas dire que je suis passée à autre chose !  Les larmes coulent en écrivant cet article, et j’ai un nœud dans le ventre parce que je n’ai toujours pas répondu à l’invitation de ma cousine nous proposant de venir les voir, eux jeunes parents d’une petite pépette de quelques mois…

Et certains jours je n’ai pas envie qu’on me rappelle que j’ai déjà tellement de chance d’avoir un mari aimant, un métier, un toit, des amis, des passions… Je n’ai pas envie de culpabiliser parce que d’autres sont tellement plus malheureux… Je n’ai pas envie de me sentir gênée parce qu’on part ENCORE en vacances …   J’ai juste envie de pleurer tout mon saoul, parce que même si je suis une femme, une épouse, une amie, une marraine, une soeur, une fille, une petite fille, une maitresse, une voisine, … je ne serai jamais maman.

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